La musique, c’est la culture, c’est une partie importante de notre identité nationale, c’est un ciment qui unit des personnes au sein de réseaux sociaux, et c’est aussi un instrument qui parle toutes les langues. Mais avant tout, comme en attestent des études scientifiques, la musique favorise les compétences relationnelles et le développement intellectuel des jeunes gens. C’est surtout la pratique active de la musique qui joue un rôle déterminant. Pourtant, et bien que tout le monde s’accorde à reconnaître sa nécessité et son importance, elle n’a pas la place qu’elle mérite dans un paysage éducatif moderne. Dans le cadre de la scolarité obligatoire, c’est trop souvent une discipline marginalisée, qui n’est pas enseignée avec suffisamment de sérieux et de professionnalisme. Et il n’y a pas d’amélioration en vue, d’autant plus qu’aujourd’hui la musique est devenue une branche à option dans les hautes écoles pédagogiques.
Les conditions actuelles pour les enfants et les jeunes particulièrement doués pour la musique sont très défavorables. C’est la raison pour laquelle les musiciennes et les musiciens suisses n’ont en général guère de chance de s’imposer sur la scène internationale, car ils n’ont pas eu le soutien ni le temps nécessaires pour « s’exercer » durant la période cruciale située entre la 4ème et 16ème année. Les structures scolaires actuelles ne permettent pas de proposer aux talents musicaux un encouragement analogue à celui pratiqué dans le domaine du sport.
L'article constitutionnel «Formation musicale» prévoit que la Confédération et les cantons encouragent la formation musicale, s’engagent à promouvoir un enseignement musical de qualité et fixent les principes applicables à l’encouragement des talents. C'est pourquoi le 23 septembre 2012, il faut dire OUI au nouvel article constitutionnel.
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